Interdiction de nuit, escargots à l'aube

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« Nous reconduirons des opérations escargot, col par col, tant que l'interdiction de circulation nocturne ne sera pas levée », assure Yves Mignon, secrétaire de la Fédération nationale des transports routiers des Vosges.

La première de ces actions s'est déroulée le 14 mars dans la vallée de Thann. A 6 heures du matin, la trentaine de poids lourds stoppés au pied du col de Bussang durant la nuit avaient pour consigne de reprendre la route à allure réduite. Avec pour résultat, un bouchon de 15 km à 20 km quelques heures plus tard. Cette opération en grandeur nature avait pour objectif de démontrer l'absurdité de l'interdiction entrée en vigueur la veille au soir. Au termes de l'arrêté conjoint pris le 1er mars par les préfets, la mesure devait prendre effet le jour même. « Nous sommes parvenus à obtenir un report au 13 mars afin d'en négocier les modalités. Mais ce délai n'a servi à rien, affirme le permanent de l'organisation professionnelle. Aucune concertation n'a été engagée et nous n'avons donc pas pu faire prévaloir nos arguments ».

Soutenue par l'Unostra et la Fédération des entreprises de transport et de logistique de France (TLF), la FNTR compte également sur l'appui des industriels, commerçants et restaurateurs de la région pour faire entendre raison à la préfecture d'Alsace « qui apparaît comme l'un des principaux meneurs de cette affaire ». Un soutien qui lui semble acquis si l'on en croit Les Dernières Nouvelles d'Alsace du 11 mars. « La fermeture des cols et la mise en place de déviations pour les seuls poids lourds n'est pas tenable : c'est toute l'économie régionale qui va en pâtir », indiquait Georges Schildknecht, président de l'Association des chargeurs et usagers des transports d'Alsace (ACUTA) lors d'une réunion, le 9 mars, avec la Direction régionale de l'Equipement. Une analyse que la DRE rejette, estimant le régime dérogatoire suffisamment ouvert pour limiter l'impact sur l'approvisionnement des établissements. Anti-économique, l'interdiction de grand transit par les cols - applicable aux véhicules qui ne chargent pas ou ne déchargent pas en Alsace-Lorraine - l'est pourtant aux yeux de Gérard Klinzing, président de l'Union régionale FNTR alsacienne. Lequel demande une modification de l'arrêté pour permettre aux véhicules appartenant aux entreprises de la région de rejoindre leur centre d'exploitation ou le domicile des conducteurs par ces axes de circulation. Pour l'heure, aucune réunion n'est prévue entre les représentants des transporteurs et les autorités locales avant celle de la fin avril ; un premier bilan des mesures devrait y être tiré.

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