Un arrêt du 6 mars de la Cour d'appel de Douai a obligé les conducteurs grévistes à libérer les sites de Calais et Boulogne de TND Nord, filiale de Norbert Dentressangle. Ils ont levé les blocages le 7 mars après plus de trois semaines de grève. Le groupe Norbert Dentressangle avait déposé une première plainte pour entrave à la liberté de travail auprès du Tribunal de Grande Instance de Boulogne-sur-Mer. Débouté, il avait ensuite fait appel de la décision le 23 février.
D'un côté, les grévistes affirmaient attendre la promesse de la direction d'une nouvelle négociation salariale par rapport à la réduction du temps de travail, en vue d'obtenir une majoration du taux horaire de 5,7% (pour qu'il passe de 45,73 F à 48,33 F) et une meilleure gestion du capital-repos. « Certains chauffeurs ont 160 heures à récupérer, mais on ne leur donne pas de moyens pour le faire », expliquait Serge Prévot, délégué FO, au quotidien régional La Voix du Nord daté des 5 et 6 mars. De l'autre côté, Antoine Vermersch, directeur régional de TND Nord, déclarait, toujours dans La Voix du Nord, que le dialogue ne reprendrait qu'à condition que les sites soient libérés. « Nous avons une double position. Nous sommes pour le droit de grève, mais nous privilégions la liberté de travail et de circulation. Cette situation est difficile », explique Hervé Montjotin, directeur des ressources humaines de Norbert Dentressangle. Cette grève a entraîné une perte d'activité importante immobilisant 40 tracteurs et 80 semi-remorques et paralysant l'atelier d'entretien qui s'est retrouvé au chômage technique. Selon le groupe drômois, le blocage a mobilisé 15 personnes et seuls 25 des 305 conducteurs des sites de Coulogne (à l'entrée de Calais) et d'Outreau (près de Boulogne) ont participé à la grève.