Ce texte à validité «temporaire pour une durée de six mois renouvelable », demande aux autorités régionales de prendre ses dispositions «dans les meilleurs délais». Il comporte une carte minimale des routes nationales utilisables par des véhicules de transport exceptionnel. En outre, il encourage les autorités de la région à engager une concertation avec les gestionnaires de la voirie, à commencer par le président du conseil régional, afin de prendre un second APR pour le réseau départemental et communal. L'ensemble des APR sera porté à la connaissance des transporteurs via le site internet du ministère de l'Équipement, des Transports et du Logement. Toutefois, ce document attire l'attention des préfets sur les risques de dégradation des chaussées et des ouvrages d'art inhérents à l'augmentation des charges roulantes. A ce jour, plusieurs départements n'ont pas pris d'APR. En outre, plus d'une vingtaine d'entre eux conservent des APR antérieurs à 1997 qui limitent le tonnage maximal à 40 t. Les transporteurs effectuant de longues distances sont donc obligés lorsqu'ils traversent plusieurs départements de se soumettre aux dispositions les plus strictes. Signée par le ministère des Transports, le ministère de l'Économie et des Finances et le ministère de l'Intérieur, la circulaire n°2000-12 vise à favoriser l'évacuation des 144 millions de m3 de chablis, arbres abattus par le vent, résultant de la tempête des 26 et 27 décembre derniers. « L'évacuation des chablis est urgente. Il serait judicieux que les enveloppes des contrats plan État/région soient attribuées de sorte à ce que toutes les voies de circulation supportent des véhicules de 48 t. La circulaire interministérielle n°2000-12 du 21 février 2000, pourrait alors conduire à l'harmonisation des réglementations régionales relatives au transport de bois en grumes », espère Francis Babet, délégué à l'action professionnelle au sein de la FNTR. Le gain potentiel attendu de l'exploitation par la filière bois des chablis est estimé à 7 milliards de francs. Toutefois, certaines essences comme le hêtre, l'épicéa, le pin maritime doivent être exploitées dans les trois mois pour ne pas se dégrader. Mais, passée l'évacuation des chablis, les dispositions de la circulaire 2000-12 resteront-elles en vigueur ?
Actualité
Une harmonisation temporaire de la réglementation
Article réservé aux abonnés