Suspendu depuis le rachat, le titre Fraikin va à présent disparaître du second marché de la Bourse de Paris. Depuis l'opération boursière effectuée sur la période du 27 décembre 1999 au 20 janvier 2000, Iveco contrôle 99,47% du capital de Fraikin. Il possède donc près de 7 millions d'actions de l'entreprise. En lançant fin février une «offre publique de retrait», Iveco Participations SA, filiale d'Iveco, veut racheter au prix unitaire de 81 euros (environ 530 francs) les 37 148 actions Fraikin qu'elle ne détient pas encore. Cette opération, d'un coût de plus de 3 millions d'euros (environ 19,7 MF), s'étendra du 1er au 14 mars. Le 15 mars, toute action non présentée sera transférée à Iveco moyennant une indemnisation égale au prix de l'offre, soit 81 euros. Pour l'aider à présenter son projet aux autorités du marché boursier, Iveco a confié l'évaluation de Fraikin à la société Banexi (groupe BNP-Paribas). Les résultats montrent que le montant de 81 euros se situe au dessus du cours de la bourse. Iveco accorde ainsi une prime de 31% par rapport à la valeur moyenne de l'action de 62 euros (406,7 F).
Selon l'expertise effectuée par la Banexi, publiée dans le journal Les Echos du 29 février, le chiffre d'affaires de Fraikin a atteint l'année dernière 2 862 MF, contre 2 559 MF en 1997. Cette évolution correspond à une croissance de 6% en moyenne sur un an. La part de la location de véhicules industriels en France dans le chiffre d'affaires a diminué de 81 à 76% de 1996 à 1999 et celle de la location à l'étranger a stagné autour de 11%. Le groupe s'est diversifié dans la location d'autres types de véhicules, de nacelles élévatrices en particulier. La part de cette activité est passé de 10 à 13% de 1996 à 1999. En 1999, la marge brute est de 46,9% et le résultat net se monte à 144MF. Le résultat d'exploitation a baissé à 343 MF en 1999, contre 365MF en 1997.
Le 1er février 2000, Fraikin a cédé à Lex Services Industriels, appartenant au groupe britannique Lex, sa filiale de location de chariots élévateurs Saummo. En même temps, il a acquis Seltra, filiale de location de véhicules industriels de Lex en France. Ces dernières transactions devraient entraîner une augmentation nette de 1% du chiffre d'affaires du loueur