A partir du 1er mars, les véhicules de plus de 3,5 t ne pourront plus emprunter cet ouvrage qui « présentait des insuffisances en terme de sécurité ». La durée d'interdiction, décidée par les préfectures des Vosges et du Haut-Rhin, n'a pas été précisée. Toutefois, une étude de six mois va débuter pour évaluer les dispositifs de sécurité à mettre en oeuvre. Celle-ci devrait déboucher sur trois à quatre années de travaux. Dans le même temps, les autorités ont également décidé d'interdire l'accès de la RN159 aux poids lourds de plus 7,5 t au niveau du col de Sainte-Marie. Les accès aux autres cols (RN420 col de Saals, RN415 col du Bonhomme, RN66 col de Bussang) seront, quant à eux, interdits aux camions de plus de 3,5 t en transit (ceux n'ayant pas de point de chargement ou de déchargement en Alsace ou en Lorraine) et aux véhicules de plus de 19 t entre 22 heures et 6 heures. Cette réglementation s'appliquera de la même façon sur les routes départementales franchissant le massif vosgien. A noter que les transporteurs de grumes ne seront pas concernés par ces dernières mesures.
Construit en 1976 et long de 7 km, le tunnel de Sainte-Marie-aux-Mines, un ancien ouvrage ferroviaire, fait partie de la liste noire des tunnels routiers français. Après l'incendie du Mont-Blanc, une expertise technique avait été lancée par le ministère des Transports et de l'Équipement sur les infrastructures de plus d'1 km. Le constat pour le tunnel vosgien était accablant : capacité de désenfumage déficiente, risque de feu, abris pressurisés insuffisants, accès aux abris difficiles, etc. Situé sur la RN159, le tunnel de Sainte-Marie-aux-Mines, est géré par la Société des autoroutes Paris-Rhin-Rhône (SAPRR). Il accueille chaque jour en moyenne 1 360 poids lourds.