Tandis que les transporteurs espagnols discutent avec leur gouvernement, les Norvégiens bloquent leurs frontières et les Allemands s'impatientent. Tous revendiquent une baisse du prix du gazole. Le mouvement de grève des transporteurs routiers espagnols, initialement prévu pour les 26, 27 et 28 janvier, a été suspendu à l'initiative des organisations professionnelles regroupées au sein du CNTC (Comité national du transport par route). Celui-ci accorde un délai d'un mois au gouvernement pour apporter des solutions satisfaisantes aux problèmes de la profession, notamment en matière de prix du carburant. L'ensemble des revendications sera discuté dans le cadre d'un groupe de travail interministériel auquel seront associés les transporteurs. Décidée le 25 janvier par le ministère des Transports, c'est la constitution de cette commission qui a amené le CNTC à annuler son préavis de grève.
A l'autre bout de l'Europe, les transporteurs routiers norvégiens ont établi Le 26 janvier, des barrages filtrant le long de la frontière suédoise afin d'empêcher tout passage de marchandises. Prévue pour durer 24 heures, ce mouvement, orchestré par NLF (la fédération de transporteurs routiers norvégiens) vise à protester contre une hausse de 0,37 F du litre de gazole dont le prix atteint ainsi 7,80 F. Soit un record en Europe. Transporteurs et ministre des Finances se rencontreront le 28 janvier.
Le mouvement de grogne des Européens face à la hausse du carburant serait aussi en train de gagner les Allemands. Selon le Flash télématique de Lamy, ces derniers seraient prêts à manifester le 31 janvier.