Les Transports Berthoux, basés à Sennecey-le-Grand (71) et spécialisés dans le transport des céréales en grand volume, ont été placés, le 20 janvier, en redressement judiciaire par le tribunal de commerce de Chalon-sur-Saône. Une période d'observation de six mois est ouverte durant laquelle « il nous faudra adopter des mesures globales touchant à l'exploitation et au fonctionnement de l'ensemble de l'entreprise », explique Daniel Berthoux, directeur général. Pour l'heure, la direction se refuse à envisager des licenciements parmi les 140 salariés.
La cause directe des difficultés serait, suite à une baisse sensible de l'activité fin décembre, un refus des banques d'honorer les échéances de début janvier. Notamment le paiement des salaires, ce qui a provoqué l'arrêt de travail d'une partie des conducteurs. Un refus que Michel Berthoux, le P-dg, s'explique mal, puisque d'autres découverts avaient été accordés en 1999 à l'entreprise, qui a réalisé 93 millions de francs de chiffre d'affaires. Une année de retour à l'équilibre alors que les pertes enregistrées sur les trois années précédentes se montaient à environ 3,5 MF. De manière plus structurelle, le dirigeant met l'accent sur le coût de l'application du contrat de progrès, introduit très tôt dans l'entreprise sur la base d'un forfait mensuel de 224 heures. Thierry Ecoffard, délégué syndical Force Ouvrière, reste attentif aux délais annoncés pour le paiement des salaires de janvier, qui devrait intervenir dans les jours à venir et se dit « d'accord pour tenter de remonter la maison », même s'il déplore « un gros déficit de communication de la part de la direction ».