Renault VI recule face à Mercedes et Scania

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Le marché français des véhicules de plus de 5 t de PTC a atteint, en 1999, un niveau record avec 53 651 immatriculations, soit une évolution de 13,2 % par rapport à 1998. La prédominance des tracteurs (28 276 unités) sur les porteurs (25 375) s'amenuise puisque la part des premiers passe de 55 % en 1998 à 52,7 % en 1999. Le constructeur national, Renault VI, reste leader mais perd près de 2 points de part de marché à 37,2 %, avec 19 774 ventes enregistrées. A l'opposé, Scania, qui totalise 4 676 immatriculations (+28,6%), affiche la meilleure progression. Présent uniquement sur le créneau des plus de 16 t, il est d'ailleurs le seul à améliorer sa pénétration sur le segment des tracteurs, de 9,5 % en 1998 à 12,1 % en 1999. Le constructeur scandinave détient désormais 8,7 % du marché français des plus de 5 t. «Cette évolution s'explique par l'entrée de notre marque au sein de grandes flottes telles que Norbert Dentressangle, Charles André, la Samat ou Transalliance, qui nous ont consacré 5 % à 6 % de leurs volumes d'achat. Mais, nous avons également percé sur le segment des porteurs, notamment grâce à notre série 4 », indique Patrick Mosca, P-dg de Scania France. Selon Marc Claerr, P-dg de Mercedes-Benz France, « la politique de conquête de marché menée par Scania en 1999 a été un facteur supplémentaire concernant la pression sur les prix ». Toutefois, les immatriculations françaises du constructeur allemand augmentent de 22,8 % à 9 593 unités en 1999, pour une part de 17,9 %. « Notre objectif est de stabiliser notre pénétration à 18 % et d'équilibrer les gammes », déclare Marc Claerr. Avec 5 352 porteurs immatriculés en 1999, Mercedes enregistre une hausse de 40,4 % et gagne 2 points de parts de marché à 20,1 %, sur ce segment. Un succès partagé entre les gammes Atego et Actros. Outre Renault VI, le grand perdant de la guerre des prix est Volvo. Avec 6 317 véhicules immatriculés, le Suédois perd 1 point de pénétration, à 11,8 %. « Nous n'avons pas voulu suivre les prix pratiqués. Toutefois, nous avons atteint nos résultats financiers », soutient Alain Bebon, directeur commercial de Volvo France. Roland Louedoc, directeur du marketing de Daf France, affirme avoir « refusé certaines affaires en raison du faible niveau de prix ». Daf progresse pourtant de 0,3 point, avec 7,2 % du marché en 1999. De même, avec 3 104 immatriculations, Man se renforce en progressant de 5,3 % à 5,8 %. En revanche, Iveco marque un léger recul (0,1 point) de sa part de marché à 11 %. Une contre-performance qui serait due à des difficultés d'approvisionnement. Toutefois, « nos carnets de commandes ont augmenté de 25 % de fin 1998 à fin 1999. Nous envisageons encore une légère croissance du marché des véhicules de plus de 5 t cette année », affirme-t-on chez Iveco. Selon Roland Louedoc, « le marché global des commandes s'élève à 6 273 unités à fin 1999 contre 4 200 à fin 1998. Mais il devrait se ralentir au second semestre. Nous tablons sur un marché 2000 de 50 000 à 53 000 véhicules ». Pour Marc Claerr, les immatriculations, en 2000, ne devraient pas dépasser 48 000 unités car « la loi sur les 35 heures et la concurrence étrangère génèrent une baisse de la productivité des entreprises françaises qui peut freiner leurs achats ».

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