Le conseil général de Haute-Savoie a proposé, le 6 janvier dernier, qu'un tunnel ferroviaire soit percé entre la France et l'Italie à partir de son département. Le percement d'un tel ouvrage, réclamé par les associations écologistes de la vallée de Chamonix, est envisagé depuis l'abandon du projet de doublement du tunnel routier du Mont Blanc.
Présenté comme une alternative à la liaison Lyon-Turin à l'étude (qui passe plus au sud par la Savoie), le projet consisterait à construire un tunnel d'environ 37 km de long, destiné au ferroutage. Il relierait deux villes situées en fond de vallée, ce qui éviterait aux camions de monter à 1 274 m d'altitude pour atteindre le tunnel du Mont-Blanc à Chamonix. Ernest Nycollin, président du conseil général de Haute-Savoie, a indiqué que son département allait demander à l'ATMB (Société des autoroutes et du tunnel du Mont-Blanc), dont il est actionnaire, d'engager les études de faisabilité du projet de tunnel ferroviaire.
Le conseil général de Haute-Savoie s'est également prononcé pour la reprise du trafic poids lourds lors de la réouverture du tunnel du Mont-Blanc, théoriquement attendue en fin d'année 2000.