Les Espagnols sur le pied de guerre

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Après avoir menacé de revaloriser leurs tarifs de 10%, les transporteurs routiers espagnols se préparent à organiser des manifestations à compter du 20 janvier pour obtenir une diminution des taxes sur le gazole. Lequel a augmenté de 20 % en 1999 et représente en moyenne 30 % du coût de revient total des entreprises.

La Fédération nationale des associations de transports d'Espagne (Fenadismer) chiffre l'augmentation annuelle des dépenses à presque un million de pesetas (40 000 F) par véhicule. De son côté, Conetrans, la Confédération nationale des organisations de transport par route (29 339 adhérents pour un parc de 77 472 véhicules), estime que pour un camion de 25 t, réalisant chaque mois 12 000 km en moyenne, l'augmentation du gazole représente un surcoût mensuel de 70 000 pesetas (2 760 F). « Le coût fixe du carburant atteint désormais 33 % des coûts totaux, soit davantage que les coûts de personnel », s'inquiète Ovidio de la Roza, président de Conetrans.

Cette organisation a annoncé début décembre une revalorisation des tarifs des transporteurs espagnols de 10 % à compter du 1er janvier 2000. Une déclaration sur laquelle elle est revenue récemment en raison des répercussions économiques d'une telle action dans un pays qui, avec plus de 2,6 % d'inflation, se trouve déjà au-dessus de la moyenne européenne. Conetrans, qui discute actuellement avec le ministère de l'Industrie et de l'Economie, affirme aujourd'hui que toutes les solutions doivent être épuisées avant de passer à l'offensive. « Nous nous fixons jusqu'au 20 janvier pour décider. Ensuite, nous n'écartons pas d'éventuelles mobilisations aux côtés d'autres organisations », explique Ovidio de la Roza. De son côté, la Fenadismer envisage des actions à partir du 22 janvier, si le gouvernement ne propose pas de solutions concrètes aux difficultés des transporteurs espagnols. Ces derniers, plutôt que d'augmenter leurs tarifs, prônent la création d'un carburant professionnel. « Nous subissons un traitement fiscal différent de secteurs comme la pêche, pourquoi ? », s'interroge le président de Conetrans, qui réclame, au même titre que la Fenadismer, une diminution de la taxe sur le carburant. « Mais les gouvernements de l'Union européenne doivent se mettre d'accord pour fixer une règle commune, et les transporteurs de tous les pays de l'UE doivent faire pression sur leurs dirigeants car si l'on unifie pas les critères, la création d'un carburant professionnel se révélera très difficile », observe Ovidio de la Roza.

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