« L'augmentation du carburant est en moyenne de 24,6 % depuis janvier 1999, et a provoqué une augmentation des coûts de revient de 5 % à 7 %. La plupart de nos adhérents, et la quasi-totalité des affrétés, ne peuvent répercuter cette hausse en cours d'année. Une mesure de récupération de 30 centimes de la TIPP, avec effet au premier janvier 2000, doit être instaurée immédiatement. » A peine installée dans son fauteuil de présidente de l'Unostra Franche-Comté-Bourgogne, Catherine Pons a réuni son conseil d'administration pour étudier les actions à mener.
Le principe d'une marche sur le ministère des Finances à Paris le 27 décembre, en pleine période des fêtes de fin d'année, a été retenu. L'opération a été proposée depuis Besançon à l'ensemble des unions régionales Unostra et des syndicats FNTR (Fédération nationale des transports routiers). Son but sera d'obtenir, outre l'application immédiate d'une ristourne, la fixation à l'année du prix du carburant. « Ainsi, c'est la fiscalité qui deviendrait fluctuante en fonction de l'augmentation ou de la baisse du prix du brut, et nous ne serions pas en perpétuelle renégociation de prix avec nos clients, argumente Catherine Pons. L'Etat nous demande d'anticiper et de cadrer nos démarches, que ce soit pour le contrat de progrès ou pour les 35 heures. Il n'y a pas de raison pour qu'il n'accepte pas de prendre un risque, limité, sur ses recettes prévisionnelles. Cette solution permettrait à toute la profession de travailler plus sereinement et avec des règles établies pour tous, et pour une durée déterminée ».