Les gouvernements français et espagnol viennent de mettre en place un « Observatoire des Pyrénées », destiné à étudier « l'ensemble des liaisons ferroviaires, routières, aériennes et maritimes » franco-espagnoles. Composé d'experts des deux pays, celui-ci remettra un rapport dans deux ans, a indiqué, le 28 octobre dernier à Pau, l'ambassadeur espagnol en France, Carlos Manuel Benavides-Salas. En attendant, a-t-il poursuivi, les projets bilatéraux existants en matière de transports doivent être « mis en marche », notamment l'ouverture du tunnel du Somport, prévue pour 2001. A cet égard, un désaccord persiste entre les deux pays quant au passage des matières dangereuses. Selon l'ambassadeur, la France souhaiterait interdire le transit de ces produits, alors que l'Espagne est favorable à un trafic « le plus large possible ». Les Espagnols souhaitent en effet fortement développer cet axe routier reliant Saragosse à Pau, pour lequel ils ont déjà réalisé un tronçon autoroutier. Outre son intérêt économique, il offre au gouvernement espagnol une ouverture vers la France et le reste de l'Europe, indépendante de la Catalogne et du Pays Basque. Le ministre français des Transports Jean-Claude Gayssot avait affirmé, le 16 septembre à Madrid, que la région du Somport n'avait pas « vocation à devenir un itinéraire de grand transit international ».
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Un « Observatoire des Pyrénées »
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