Le mercredi 1er décembre, une petite centaine de conducteurs sur les 241 qu'emploie Robin Châtelain Transport (35) entamaient leur douzième jour de grève. La veille, la direction de l'entreprise et l'intersyndicale FO, CGT et CFDT initiatrice du mouvement avaient pourtant failli parvenir à un accord. Les grévistes réclament, en substance, un calendrier de revalorisation salariale leur garantissant un niveau de salaire de 7 % à 8 % supérieur à celui de la convention collective au 1er octobre 2000 ainsi qu'une majoration des primes de départ le dimanche.
Sur ce dernier point, la direction a consenti, dès les premiers jours du mouvement, une hausse de 17 % à 30 %. Au terme des négociations menées les 29 et 30 novembre, elle a accepté que l'augmentation salariale, prévue en juillet 2000 par la convention collective, soit avancée à janvier. Parallèlement, elle a proposé que la revalorisation de 2 % au delà de la grille conventionnelle réclamée par les syndicats pour le 1er juillet 2000 soit convertie en une réduction du temps de travail de 199 heures à 195 heures. « Un accord semblait avoir été trouvé sur ces bases mardi soir. Mais, après une pause, les délégués syndicaux ont changé d'avis et sont revenus à leur position initiale. La balle est désormais dans leur camp », déclare Claude Pannetier, directeur général de RCT.