Dans le rouge en 1998 avec un déficit net de 6,5 millions de francs, le groupe Heppner table pour l'exercice 1999 sur « un retour certain aux bénéfices » et sur « une croissance voisine de 10 % ». Des prévisions qui s'appuient sur les progressions enregistrées au premier semestre de l'année en cours : un chiffre d'affaires de 932 millions de francs en hausse de 9,1 % et un résultat courant avant impôt de 6,5 millions de francs, soit le double de celui enregistré au cours des six premiers mois 1998. Selon le messager, la tendance semble se confirmer au second semestre 1999 grâce notamment à un développement de 43 % de la logistique. « Seule la messagerie, qui est restée sous la pression de prix anormalement bas n'a connu qu'une progression très prudente », constate la direction du groupe Heppner. Ce qui ne l'a pas empêché de miser sur ce marché avec un investissement de l'ordre de 55 millions de francs dans une nouvelle plate-forme « parisienne ». Construit à Gonesse sur un terrain de 42 000 m2, le bâtiment compte 1 300 m2 de bureaux et 158 places à quai sur une surface de 9 400 m2. Ce qui est le double des capacités dont disposait le messager sur son ancien site francilien de Blanc-Mesnil. Les volumes ont déjà augmenté de quelque 20 % depuis le 2 août, date d'ouverture de Gonesse. De quoi permettre à Heppner de réaliser « dès 2000 une croissance à deux chiffres de ses activités en Ile-de-France » et d'absorber « 50 % de volumes supplémentaires en 3 ans ». La nouvelle plate-forme a été conçue pour accompagner une progression moyenne de 5 % à 10 % par an en messagerie nationale et de 15 % à 20 % en messagerie internationale. A la différence d'Heppner Blanc-Mesnil, dédié aux expéditions nationales pour le nord de la région francilienne, Gonesse a vocation à devenir un véritable hub européen. Outre les 16 portes à quai destinées aux déchargements, la plate-forme compte 78 portes « nationales «(41 pour la distribution et 37 pour les départs France) et 54 portes pour l'international (19 pour les lots import, 25 pour l'export et 10 pour les activités Peco et Maghreb). Le site est équipé d'une chaîne de tri semi-automatique des colis. A l'entrée, trois bras télescopiques accèdent à l'intérieur des semi-remorques économisant ainsi la manutention. Les colis passent alors sur la chaîne de tri où ils sont étiquetés et scannés avec transmission des informations grâce à un système radio. Ainsi « normalisés », ils arrivent sur un carrousel et y sont triés manuellement en fonction de leur destination, tombent dans des glacis (goulottes très larges de 30 m2) avant d'être regroupés pour constituer des palettes. Lesquelles sont déplacées grâce à un convoyeur. Selon le messager, cette technologie semi-automatique qui permet de traiter jusqu'à 3 000 colis/heure « améliore considérablement les conditions de travail et offre une grande flexibilité ». En novembre (mois fort en terme d'activité), Heppner Gonesse a ainsi pu gérer ainsi pour la France de 260 t à 300 t par jour soit 14 000 à 18 000 colis traités entre 16 h 30 et 20 h. A l'international, ce sont 150 t qui sont traitées quotidiennement soit 3 500 à 4 000 colis, la palettisation étant forte sur ce marché.
Actualité
Nouvelle plate-forme et retour aux bénéfices en 1999
Article réservé aux abonnés