Vent de grève à l'Ouest

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« Les syndicats et la direction restent chacun campés sur leurs positions et aucun nouveau rendez-vous n'est prévu. Les non-grévistes, soit plus de 70 % des conducteurs, peuvent travailler », constatait, le 23 novembre, Claude Pannetier, directeur général de Robin Châtelain Transport (35).

Cette filiale transport frigorifique du groupe Le Calvez a été paralysée le week-end du 20 au 21 novembre par une vingtaine de grévistes selon la direction, 80 puis 30 selon le quotidien Ouest France. Lancé à l'appel de Force Ouvrière, la CFDT et la CGT, le mouvement visait à accélérer les négociations annuelles en cours avec la direction. Les revendications portent essentiellement sur les salaires (dépassement des grilles conventionnelles), le doublement des primes de départ le dimanche et sur les conditions de travail.

Le piquet de grève qui, selon Claude Pannetier, « a empêché la cinquantaine de départs prévus ces jours là », a été levé dimanche après l'intervention en référé d'un représentant de la préfecture. Parallèlement, la direction de RCT a consenti à une réouverture anticipée des négociations et la réunion prévue pour décembre a eu lieu le 22 novembre. « Nous sommes restés fermes sur notre position : les horaires mensuels de travail de nos conducteurs sont de 199 heures seulement. Nous devons les réduire encore. Ce qui, comme dans les autres entreprises, implique une modification considérable de notre organisation. Nous allons devoir, par exemple, abandonner les doubles équipages pour développer les relais. Parallèlement, comme nos confrères, nous sommes dans un contexte économique difficile avec un poste gazole largement supérieur à celui budgété en début d'année », argumente Claude Pannetier pour justifier une politique salariale « replacée » dans le champ de la convention collective de 1997. Il est impossible, selon lui, de satisfaire les revendications des syndicats. Les deux camps se sont donc quittés sur un désaccord lundi soir. « Profitant d'un contexte où les conducteurs se font rares, les grévistes se lancent dans un chantage jusqu'au-boutiste qui pourrait toucher d'autres entreprises du secteur », déplore Claude Pannetier.

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