Filliale du groupe Transalliance, Debeaux s'est fait livrer le 5 novembre son 250e Renault Premium. Rien que pour l'année 1999, Debeaux a commandé 165 tracteurs à RVI, conséquence directe du rachat de l'activité semi-remorques de l'ex-groupe Aubry par Transalliance,l'été dernier (L'OT 2043 du 11 septembre 1999). Les véhicules d'Aubry ont été dispatchés sur les différents sites de Transalliance. Debeaux en a récupéré une centaine. Qu'il s'est empressé de remplacer. Cette politique de renouvellement du parc (tous les trois ans) est aujourd'hui possible grâce à une bonne situation financière. Debeaux revient pourtant de loin. Racheté en 1993 par Transalliance-Stockalliance alors qu'il était en redressement judiciaire, le transporteur a subit deux années de restructurations importantes, tant au niveau de l'organisation, de la gestion analytique des métiers ou de la politique commerciale. Deux sociétés ont été créées : Debeaux SA pour le transport de lots conditionnés, et Debeaux PCB pour le transport en citerne (pulvérulents et liquides chimiques) et en benne. Les filiales Sematrans (activité conditionnée, 40 véhicules) et Logivrac (activité régionale en benne et citerne, 35 véhicules) ont été intégrées respectivement en 1997 et 1998. Et si son chiffre d'affaires est en progression constante depuis cinq ans (400 millions de francs pour l'année 1994/1995, 520 pour 1998/1999), Debeaux ne gagne de l'argent que depuis trois ans. Pour Pascal Bertrand, dirigeant de Debeaux depuis 1997, l'assainissement financier de l'entreprise est une priorité. Il a ainsi interrompu son contrat avec Michelin et est devenu propriétaire de ses pneus, qui sont maintenant gérés par un prestataire. Même logique en ce qui concerne les tracteurs. Debeaux est aujourd'hui propriétaire de 10 % de son parc, le reste étant en location financière. Le but est d'atteindre rapidement 20 % de camions en propriété. Du coté, de la clientèle, Debeaux a aujourd'hui un portefeuille suffisamment large pour obtenir une rentabilité maximale. « Si un métier gagne de l'argent, on investit. Sinon, on stoppe, et on place les camions sur une autre activité », affirme Pascal Bertrand. C'est ce souci de rentabilité immédiate qui a poussé Debeaux à faire quelques infidélités à Renault VI en achetant des Volvo ces dernières années. « Renault VI réagit parfois moins vite que ses concurrents. Il ont mis trop de temps pour sortir le Premium. » Sur les 500 tracteurs Debeaux, 70 % sont tout de même frappés du losange, « un constructeur français, c'est important », indique Pascal Bertrand, qui prévoit pour l'année 2000 de porter sa flotte à 550 tracteurs, dont 400 Renault.
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