Sur le terrain en Rhône-Alpes

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Pour la première fois en Rhône-Alpes, le comité de suivi de l'accord social du 23 novembre 1994 s'est réuni en public le 21 octobre sur l'aire de services de Roussillon (A7). « Par un hasard du calendrier, la réunion tombait en même temps que cette manifestation. L'inspection du travail a proposé aux partenaires sociaux de sortir de leurs murs et de se frotter au terrain », expliquait Max Pfalzgraf, directeur régional du travail des transports. Les contrôles et l'interdiction de circuler de fin de semaine figuraient en bonne place parmi les thèmes abordés lors de ce comité de suivi, auquel peu de chauffeurs sont venus assister. Une occasion pour le capitaine de gendarmerie, François Arsac, commandant l'escadron de sécurité routière de la Drôme, d'une mise au point concernant l'opération de contrôle des poids lourds circulant le dimanche, menée le 17 octobre dernier (L'OT n° 2049). « Seule la gendarmerie est à l'origine et a piloté cette opération. La tentative de récupération faite par la CFDT, que nous avions invitée, est très décevante et regrettable. Je ne mettrai jamais cent militaires à la disposition d'un syndicat, quel qu'il soit », insistait-il. Les représentants des salariés, qui se félicitaient de cette action, ont exprimé leur inquiétude quant aux conséquences d'une éventuelle suppression de l'interdiction de circuler le week-end. Une hypothèse qui, pour Max Pfalzgraf, induirait la nécessité d'une nouvelle organisation au sein des entreprises de transport. « Travailler le dimanche n'a jamais été très populaire chez les salariés. De plus, cette décision poserait des contraintes d'exploitation tant pour l'employé que pour l'employeur, lequel est par ailleurs confronté à une concurrence européenne, observait-il. Il faudrait que chaque partie se consulte afin de réorganiser le travail et trouver un point d'équilibre pour que personne ne soit lésé et que tout le monde puisse travailler ». Une situation d'autant plus paradoxale que la réduction du temps de travail engendrera parallèlement un accroissement des problèmes de recrutement. « Le transport routier est un secteur très porteur qui ne connaît pas le chômage. Or, très curieusement, il n'y pas suffisamment de chauffeurs formés pour ces emplois. Dans le Rhône, 600 conducteurs inscrits à l'ANPE ne trouvent pas de travail. »

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