Synchrony Logistique, entreprise de transport et de logistique basée à Villefranche-sur-Saône (69), a enregistré, au premier semestre 1999, un résultat net part du groupe en perte de 1,3 million de francs, contre un bénéfice de 4,9 MF pour la même période en 1998. Le chiffre d'affaires consolidé progresse de 2,3 % à 209,9 MF, contre 204,9 MF un an plus tôt, tandis que le résultat brut d'exploitation recule de 90 %, à 1,5 MF.
La branche logistique affiche une forte hausse (+ 50,7 %) à 74,12 MF. En revanche, l'activité transport recule de 13,2 % à 133,82 MF. « La croissance de la logistique n'a pas été assez soutenue par rapport au retrait constaté sur le transport. Lequel génère encore 65 % de notre chiffre d'affaires en y intégrant les prestations associées aux opérations logistiques ainsi que notre activité de transport de petits lots industriels », soulève Noël Bouly, P-dg de Synchrony Logistique. Le dirigeant reconnaît que le ralentissement conjoncturel dans le transport en France durant les premiers mois de 1999, la hausse du prix des carburants et celle des coûts salariaux, ainsi que les mauvaises performances de sa filiale belge, Jean Vincent, ont pesé sur les comptes de l'entreprise. Acquis en 1997, Jean Vincent (120 MF de CA), qui travaille sur le marché de l'agroalimentaire, a subi de plein fouet la crise de la dioxine (où les exportations de poulets ont été interdites) survenue en Belgique.
Noël Bouly, qui se refuse à tout pronostic pour la fin de l'année, espère obtenir des gains de productivité grâce à des réorganisations internes. Il table également sur une poursuite de la croissance en logistique ainsi que sur une évolution favorable de la situation dans le domaine du transport où les « facteurs ponctuels, qui ont pénalisé le groupe durant le premier trimestre, ont disparu ». D'ici deux ans, il estime que la répartition des activités de son groupe, coté sur le second marché, devrait s'inverser en faveur de la logistique.