Trans-Ouest, société bretonne spécialisée dans le transport de denrées alimentaires pulvérulentes, a réalisé sur les neuf premiers mois de l'année, un CA de 61 MF en progression de 4 % par rapport à la même période de 1998. Les prévisions de CA pour l'année 1999 s'élèvent à 83 MF, soit une hausse de 4,2 %. « Si je les trouvais, j'engagerais immédiatement 10 conducteurs. Je ferais ainsi progresser mon activitéde 10 % », affirme François Désert, le P-dg. Cette société appartient au groupe stéphanois Darfeuille Associés depuis 1996. Après la vente, en février 1998, de la société Marquis, spécialisée dans le transport de produits pulvérulents alimentaires, et la cession de Eurosilo à Harry Vos, en avril 1998, Trans-Ouest est la seule filiale du groupe à travailler dans le pulvérulent. Une spécificité qui devrait conduire à un changement de propriétaire prochainement. « Malgré ses bons résultats, Trans-Ouest sera certainement cédée. En 1998, elle a enregistré un résultat net de 1,3 MF », soutient Alain Tinel, président du directoire de Darfeuille. Trans-Ouest dispose actuellement de 115 cartes grises moteurs et de 135 semi-remorques. 40 citernes sont entièrement dédiées au transport de denrées alimentaires. Cette activité représente 35 % du CA. Le reste est effectué à 25 % par les 25 citernes industrielles, à 18 % par les 30 plateaux et bennes céréalières, à 14 % par les 20 citernes plates pour le transport de ciment et à 8 % par les 10 véhicules en location. La taille de cette entreprise et sa structure monosite ne sont pas un obstacle à son développement.« Dans le secteur de l'industrie ou de la pétrochimie, la concentration des chargeurs a conduit à la concentration des transporteurs. Dans l'alimentaire, les clients sont plus petits. L'offre de transport est donc beaucoup plus éclatée. Et les pme ont une carte à jouer », explique Alain Tinel. D'autant que Trans-Ouest apporte une attention particulière au niveau de ses prestations. « Nous mettons tout en oeuvre pour développer la qualité du transport alimentaire », explique François Désert. Le matériel utilisé pour cette activité dispose de l'agrément des douanes pour le transport spécifique des farines. Il est siglé de l'inscription « uniquement pour denrées alimentaires ». Par ailleurs, les 140 conducteurs de la société et les 5 exploitants ont reçu des formations concernant l'hygiène alimentaire. Afin de fournir une meilleure qualité de service, Trans-Ouest devrait investir au cours du premier trimestre 2000, 2,2 MF dans sa station de lavage. « Notre station est la seule agréée par Béghin Say en Bretagne », souligne François Désert. Ces efforts en faveur de la qualité lui valent des contrats chez un grand nombre d'industriels du secteur. Même si elle n'est pas certifiée ISO 9002, Trans-Ouest compte, outre Béghin Say, Danone, Eurosucre, Heudebert, Lactel, Lindt, Orangina.... parmi ses principaux clients. Le trafic alimentaire représente chaque jour 500 tonnes de farine, 175 t de lait en poudre, 150 t de sucre, 75 t de semoule et 50 t de sel. 80 % des chargements sont concentrés sur la France. Le reste est effectué à 10 % en Allemagne, 5 % en Hollande, 3 % en Belgique et 2 % en Espagne. Au cours du premier semestre 2000, cette société présentera sur Internet son activité. « Pour l'Europe, le site peut créer des marchés que nous ne soupçonnons pas. Notamment sur les retours. » Après trois années de perte consécutives, le groupe stéphanois a renoué avec les bénéfices. Au premier semestre 1999, Darfeuille Services, la filiale groupage distribution du groupe, a réalisé un CA de 280 MF et mise sur un bénéfice net d'environ 1%. Sur l'exercice 1998, les pertes de cette société s'élevait à 18 MF pour un CA de 535 MF. Au premier semestre 1999, le CA consolidé du groupe Darfeuille s'établit à 405 MF pour un résultat attendu d'environ 1%.
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