Un an après son lancement, la bourse de fret EuroDAT, émanation du groupe américain DAT (Dial a Truck), a réussi sa percée en Europe. Forte de plus de 3 000 offres quotidiennes, elle étoffe sa gamme de services en s'installant sur Internet. « Aujourd'hui, notre base de données est réellement multimedia puisqu'accessible par téléphone via notre Call center, par fax ou par Internet. Elle permet ainsi de mettre en contact tous types d'opérateurs transport quels que soient les outils de communication dont ils disposent », souligne Peter Martin, directeur marketing d'EuroDAT. D'abord, majoritairement constituée d'offres de véhicules, la bourse enregistrerait aujourd'hui deux fois plus d'offres de fret que de camions. Il s'agit pour l'essentiel de trafics internationaux. Sauf en France où la moitié des propositions sont nationales. Des quatre pays que couvre EuroDAT, l'Hexagone est aussi celui où la bourse de fret a conquis le moins de clients au regard de l'énergie commerciale investie. Les Français ne pèsent que pour 20 % dans le portefeuille d'EuroDAT alors que les Belges et Hollandais en représentent 25 % chacun et les Allemands 30 %. « La France reste très marquée par sa tradition minitel », regrette Peter Martin en se félicitant du succès remporté en Allemagne où la bourse de fret était pourtant perçue comme un outil plutôt « vieux jeu ».
EuroDAT s'attaque déjà à de nouveaux pays. La société a entamé des démarches commerciales en Italie, où le service Internet est particulièrement bien accueilli, et en Espagne. Elle approche « lentement » la Pologne et projette de développer sa bourse de fret en Grande-Bretagne dès le début de l'année prochaine.