La Commission européenne a décidé d'ouvrir une enquête « approfondie » sur le rachat de Scania par son compatriote Volvo. L'enquête préliminaire, diligentée par le commissariat européen à la Concurrence, a révélé que le rapprochement entre les deux constructeurs suédois « risquait de créer ou de renforcer une position dominante sur les marchés des camions et des autocars/autobus ». Bruxelles s'inquiète essentiellement de la part de marché cumulée de Volvo-Scania qui « serait extrêmement élevée » dans les pays scandinaves (Danemark, Finlande, Norvège et Suède), ainsi qu'au Royaume-Uni et en Irlande pour ce qui est des autobus/autocars. « Nous allons examiner, dans cette partie de l'Europe, les effets de l'opération sur les consommateurs », a indiqué Mario Monti, porte-parole du commissaire européen à la Concurrence. En rappelant que la décision d'ouvrir la seconde phase de la procédure, qui donne à la commission un délai de quatre mois pour rendre une décision définitive, « ne préjuge en rien de l'issue de l'examen ». Si le rachat reçoit le feu vert de la Commission européenne, le groupe suédois deviendra le premier constructeur européen de poids lourds et le second au niveau mondial, derrière l'Allemand DaimlerChrysler.
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