Les 16 et 17 octobre dans la Drôme, une centaine de gendarmes font le coup de poing 24 heures durant. Une opération de contrôles qui répond à une demande expresse du ministre des Transports. Des camions étrangers immobilisés au bord des routes françaises, ces images passent si bien au « JT de 20 h » après le psychodrame des interdictions de circuler en fin de semaine ! Surtout lorsque la CFDT, jamais en panne de créativité, apporte sa contribution au feuilleton de l'automne. Au diable si cet opportunisme médiatique fait fi des règles de droit. L'administration de tutelle est chargée d'imposer le respect des réglementations. Cette mission, qui lui est conférée par la Constitution, nécessite-t-elle autant de publicité lorsqu'elle est remplie ? D'autant que la qualité des prestations devant les caméras tranche avec le mauvais scénario qui se joue en arrière plan. A preuve, la discrétion observée par les pouvoirs publics à l'endroit de la réforme du cadre réglementaire. Là, visiblement, la production ne suit pas. Les textes sont toujours en attente de publication. Refoulées des registres des Chambres de commerce et d'industrie, les entreprises de transports légers en cours de création sont inscrites sur les listes professionnelles sous un statut temporaire. Sans être assurées de pouvoir remplir, à terme, les conditions exigées par le régime définitif. La direction d'acteurs laisse également à désirer. Du coup, certaines directions régionales de l'Equipement font du zèle, qui sollicitent dès à présent des transporteurs un montant de capacité financière correspondant aux futures normes. Et ce, en dépit du délai - courant jusqu'au 2 septembre 2000 - qui leur sera laissé pour se conformer aux nouvelles exigences. Un festival de maladresses qui, assurément, méritent une Palme d'or.
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