883 poids lourds ont été contrôlés dans la Drôme, les 16 et 17 octobre, par une centaine de gendarmes. Quarante neuf véhicules, dont 17 français, ont été immobilisés. Une première en France puisque le contrôle couvrait la période d'interdiction de circuler de fin de semaine. « Jusqu'à présent, nos contrôles duraient deux ou trois heures. Les résultats ne nous permettaient pas une vision globale des comportements infractionnistes», explique Alain Hurtevent, colonel de la gendarmerie de la Drôme. C'est aussi pour répondre aux consignes de Jean-Claude Gayssot, « attaché au respect de la législation sociale et à l'interdiction de circuler le week-end », que dès 22 h, le samedi 16 octobre, quatre points de contrôle ont été installés sur la RN 7 et l'autoroute A7. Plusieurs des véhicules immobilisés transportaient des denrées non périssables (ferrailles, journaux, téléviseurs, mobilier). Certains chauffeurs étaient en infraction à la réglementation sociale sur les temps de conduite et de repos, ou conduisaient des véhicules aux équipements défectueux.
La CFDT Drôme-Ardèche - elle-même organisatrice de plusieurs contrôles « sauvages » de cargaison - était présente lors de cette opération, aux côtés de la FNTR et de l'inspection du travail des transports. Si Jean-Yves Bersio, secrétaire général de la CFDT Drôme-Ardèche, se félicitait de cette initiative, il regrettait la faiblesse des amendes. « Pour réduire le nombre de véhicules qui circulent illégalement le dimanche, il faudrait porter le montant des contraventions à 20 000 F comme en Angleterre. Ce serait dissuasif ».
L'opération a pris fin le dimanche à 22 h. La gendarmerie a promis de réitérer l'expérience à court terme.