Celui-ci a accordé au transporteur landais une période d'observation de six mois au terme de laquelle l'administrateur judiciaire se prononcera sur la continuité ou non de l'entreprise.
En grande difficulté depuis 1993, année du dernier exercice bénéficiaire, le groupe dirigé par Marc Resano a terminé l'année 1998 sur un chiffre d'affaires consolidé de 270 MF (460 salariés) accompagné de 3 MF de pertes financières. « Fin 1998, nous avons vécu un retournement de conjoncture alors que le début d'année avait été encourageant », explique Erik Amesland, P-dg des Transports Resano (85 MF de CA), de DLR (Distribution Logistique Régionale, 46 MF de CA) et de Resano Services (atelier), trois des quatre principales filiales du transporteur. Le premier semestre 1999 a confirmé le déclin de l'entreprise. « Des coups durs ont sensiblement creusé le déficit : la perte d'un client, la hausse des prix de carburant et un mouvement social, le tout dans un contexte tendu au niveau des prix de transports », soulève le dirigeant.
Le transporteur de Soustons est présent sur les marchés du grand volume (Transports Resano), du groupage/distribution (DLR) et du transport international, via Cofratir. Cette dernière entreprise, basée à Mouguerre, près de Bayonne, est la seule filiale à avoir présenté un bilan équilibré au titre de 1998. L'an dernier, elle a réalisé un chiffre d'affaires de 140 MF, pour partie généré par son activité de transporteur du club des 10 (entreprises affrétées par Renault).
Quel peut être désormais l'avenir de Resano ? « Dès à présent, nous parons au plus urgent en tentant de pérenniser l'entreprise. Nous sommes d'ailleurs convaincus que le groupe Resano ne sera pas liquidé compte tenu notamment de son important fonds de commerce », analyse Erik Amesland. Ce dernier nie tout contact avec des repreneurs potentiels.