Une opération qui intervient « après de longs mois de réflexion et de négociation avec les grands opérateurs de la logistique en France et en Europe », selon un communiqué du groupe Le Calvez. Lequel assure que « cet adossement, en accord avec le nouveau propriétaire, ne provoque aucune modification majeure dans le fonctionnement opérationnel et dans l'équipe de direction d'Arcatime ». Il explique que sa décision « est apparue comme la plus adaptée pour garantir l'avenir de la société et de ses collaborateurs face à l'évolution des marchés et dans le mouvement général de concentration des entreprises de transport ».
En cédant Arcatime, le groupe Le Calvez se prive des 330 millions de francs de chiffre d'affaires annuel (pour 300 000 francs de résultat net en 1998) que génère cette société. C'est la moitié de son volume d'activité total.
Lequel se répartit désormais en deux grands pôles. D'un côté, les transports frigorifiques et la logistique industrielle via Robin Chatelain Transports et Robin Chatelain Distribution qui représent 230 millions de francs de CA annuel. De l'autre, la location de véhicules avec conducteurs et le transport de matières dangereuses avec Le Calvez Transport, Avi Trans Ouest et TransGaz Ouest (la dernière société créée par le groupe breton) qui apporteraient 120 millions de francs de CA. « Ces deux pôles d'activité font l'objet d'importants investissements qui devraient assurer au groupe un fort développement dans les années à venir », annonce la direction de Le Calvez.
Comme Sernadis, le messager parisien repris début octobre par la poste allemande, Arcatime devrait entrer dans le giron de Ducros, la première et plus importante acquisition réalisée par Deutsche Post dans l'Hexagone.