Un ensemble que la poste allemande estime à 704 millions de francs de chiffre d'affaires 1998, dont 450 millions pour Sernadis Ile-de-France (avec 300 000 F de résultat net), 177 millions pour Sernadis Lyon (500 000 F de résultat net) et 55,5 millions pour Nordis Lille (800 000 F de résultat net). Ces trois sociétés devraient, à plus ou moins brève échéance, rejoindre Ducros Service Rapides, l'autre messager français repris par Deutsche Post fin 1998. C'est ce dernier qui aurait d'ailleurs négocié avec Sernadis un accord de vente conclu mi-septembre et validé début octobre par la poste allemande.
Expéditeur francilien de messagerie, Sernadis s'appuyait essentiellement sur un réseau de petits correspondants régionaux. Lesquels se sont raréfiés au fil du temps et des concentrations. Pour pallier ce problème, André Vidal, directeur général de Sernadis, tentait depuis plus de deux ans de mobiliser une vingtaine de messagers autour d'un projet de fédération chapeautée... par Sernadis. « Tout le monde apportait son fonds de commerce et se retrouvait à poil », commente aujourd'hui un des ex-futurs partenaires.
Faute d'obtenir le « soutien » escompté, André Vidal a dû se résoudre à mettre son entreprise sur le marché. Pour un repreneur tel que Deutsche Post/Ducros, l'absence de réseau propre constitue plutôt un atout puisqu'elle permet de récupérer fret et parts de marché sans s'encombrer de structures.
La prochaine entreprise française à tomber dans le giron de la poste allemande devrait être Arcatime (groupe Le Calvez).