La France et l'Italie ont donné, dans le cadre du sommet franco-italien de Nîmes, le coup d'envoi au projet de liaison ferroviaire Lyon-Turin. Cette relation transalpine, dont les études de faisabilité seront finalisées en octobre 2000, pourrait être ouverte entre 2013 et 2016. Elle mettrait Lyon à 1 h 20 de Turin contre 4 heures aujourd'hui. Elle multiplierait par quatre la capacité de tonnage des marchandises transportées. Actuellement 50 millions de tonnes de marchandises transitent chaque année de la France vers l'Italie, 10 millions par chemin de fer et 40 millions par la route. L'investissement total est évalué à 72 MdF dont 35 MdF pour le tunnel principal. La future autoroute ferroviaire partirait à hauteur de Saint-Jean-de-Maurienne pour déboucher, une cinquantaine de kilomètres plus loin, à Bussoleno-Suse en Italie.
Les gouvernements français et italien ont également rappelé, les 23 et 24 septembre dernier, « l'objectif d'une réouverture du tunnel du Mont-Blanc à l'automne 2000 ». Paris et Rome demandent aux sociétés concessionnaires « d'assurer la conduite des travaux de remise en état du tunnel par une entité unique ». Quant à l'exploitation des parties française et italienne du tunnel, « elle sera confiée à une structure unique dotée de la personnalité juridique et morale ». En outre, lors du conseil des ministres des Transports de l'Union européenne, le 6 octobre dernier, la France a déposé un mémorandum pour tirer, au plan communautaire, les conséquences des catastrophes du Mont-Blanc et du Tauern (Autriche). Ce mémorandum porte sur « l'amélioration de la sécurité dans les tunnels, le développement d'une politique des transports assurant un rééquilibrage au profit du fer et sur la mise en oeuvre de mesures de régulation du transport routier coordonnées à l'échelle de l'arc alpin ».