« Nous allons droit dans le mur. La direction nous a fait les mêmes propositions que celles qui ont mis le feu aux poudres au début du mois de septembre », déclarait, le 5 octobre dernier, Eric Mollet, délégué syndical CFDT chez Mis Soraldis. « Elle persiste à vouloir supprimer les primes de fin d'année et de qualité, ainsi que la majoration à 50% des heures effectuées le samedi. En contrepartie, elle porterait le taux horaire à 48,05 F brut. Nous ne pouvons pas reprendre le travail dans ces conditions, car le manque à gagner pour certains chauffeurs pourrait atteindre 10 000 F par an ». Les grévistes - 24 selon la direction - déclaraient avoir fait l'objet de menaces concernant un éventuel dépôt de bilan de la société. Ce que démentait formellement Bernard Murier, directeur régional de Mis Soraldis : « Il n'a jamais été question de fermer le site. En revanche, nous leur avons peut-être fait part de l'incertitude à garder nos clients à l'issue de ce conflit.» Le dirigeant avouait, par ailleurs, ne pas comprendre les motivations des grévistes. « Nous leur avons proposé de réintégrer les deux chauffeurs licenciés et de lever les sanctions prises à l'encontre de trois autres grévistes, sous réserve qu'ils acceptent le protocole d'accord qui leur avait été présenté en septembre dernier. » Des propositions jugées « indécentes » par la CFDT qui a très rapidement quitté la table des négociations.
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Echec des négociations
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