Vingt-trois transporteurs routiers reprochent à la société Dynatech, un affréteur basé à Kehl, en Allemagne, le non paiement de leurs prestations. Le préjudice global s'élèverait à environ 3 MF, selon Bernard Demougin, responsable de Cad-Inter, une pme de 5 véhicules située dans les Deux-Sèvres. Le manque à gagner pour sa société est estimé à 86 000 F pour des transports effectués l'été dernier. Le dirigeant vient d'ailleurs de déposer plainte. L'histoire remonte au début de l'année 1999. A cette date, Dynatech lance, via son antenne française, la société alsacienne ICS France, une campagne de recrutement de transporteurs. « Les responsables de cette société paraissaient sérieux et les prix de transports étaient intéressants », raconte Bernard Demougin. « Mais très rapidement, les traites n'ont pas été honorées. En outre, les responsables de Dynatech ne pouvaient être joints par téléphone ». La FNTR s'est aujourd'hui emparée du dossier. Des courriers de mise en garde ont été adressés à l'ensemble de ses secrétaires départementaux. « Nous sommes en train de collecter les informations en vue d'une éventuelle action. Aujourd'hui, nous pouvons confirmer que des transporteurs situés dans plusieurs régions de France dont l'Alsace, les Ardennes et la Bourgogne se sentent floués », indique la fédération.
Pour Jean-Michel Gross, avocat de Dynatech, c'est un groupe de 12 transporteurs routiers français « qui est à la source du malaise. Ils ont simultanément rompu leur contrat de travail pour rejoindre un salarié démissionnaire de Dynatech. Ils ont justifié leur attitude en prétextant qu'ils n'étaient pas payés. Une action va d'ailleurs être entreprise à leur encontre au motif d'une rupture abusive du contrat de travail. Certes, des problèmes relatifs à des impayés existent, mais ils ne se sont pas significatifs. La plupart sont d'ailleurs en voie de régularisation ».