61 heures de temps hebdomadaire de service dont 47 consacrées à la conduite pour une rémunération de 13 796 F par mois. C'est en moyenne ce que déclarent effectuer et gagner les conducteurs étrangers circulant en France selon les résultats d'une enquête de la DTT-CETE de l'Est-SES. Celle-ci a été réalisée fin 1998 auprès de 1 204 chauffeurs de nationalités allemande, belge, britannique, néerlandaise, espagnole et italienne. Elle fait apparaître des différences importantes en fonction des pays d'origine. Ce sont ainsi les Allemands qui effectuent le plus d'heures de service comme de conduite tandis que les Latins (Espagnols et Italiens) en font le moins. Mais ce sont les Néerlandais qui affichent le plus haut niveau de rémunération moyen et les Belges le plus faible. Sur ce dernier point les auteurs de l'enquête soulignent que les réponses sont « fragiles et insatisfaisantes ». Elles sont plus fiables en ce qui concerne le profil de ces conducteurs étrangers circulant en France. Seulement 9 % sont des artisans, sept sur dix sont employés dans des entreprises de plus de neuf salariés. Cinq sur dix sont des grands routiers absents de leur domicile plus de trois nuits par semaine.Ils exercent leur profession depuis 16 ans en moyenne mais 17,6 ans quand ils sont Allemands et moins de 15 ans quand ils sont Italiens ou Espagnols.
Si 48 % du total font des parcours de transit en France, cette part passe à 69 % pour les Espagnols et tombe à 31 % pour les Néerlandais.
45 % des conducteurs étrangers sont en France pour livrer ou charger dans les entreprises françaises. Les Italiens dépassent cette moyenne avec 62 % et les Britanniques en sont loin avec 30 %.
Seuls 7 % des étrangers font du cabotage. Une activité où les Néerlandais sont les plus présents (11 %) et les Allemands les plus absents (2 %).-