Néanmoins, le préfet préconise de transférer le trafic des poids lourds d'un tonnage supérieur sur des itinéraires alternatifs. « La vraie solution est la future construction de l'A48 », affirme-t-il. Une autoroute qui, prévue pour 2005, devrait relier l'A42 et l'A48 entre Ambérieu (Ain) et Bourgoin-Jallieu (Isère).
Le tunnel routier du Chat, situé sur la RN 504 en direction du Fréjus, est dans le collimateur des pouvoirs publics depuis que le Centre d'études des tunnels (CETU) a recommandé sa fermeture, après la catastrophe du Mont-Blanc. Selon l'organisme, ce tunnel, construit en 1932, présente des insuffisances en matière de sécurité. En 1998, le tunnel savoyard a enregistré un trafic moyen journalier de 1 900 poids lourds. La fermeture du Mont-Blanc a entraîné un supplément de passage de 550 camions. Depuis août 1998, il est interdit aux transports de matières dangereuses.
Par ailleurs, au tunnel du Mont-Blanc, l'ATMB, société concessionnaire française, s'inquiète du « silence prolongé » de son homologue italienne (SITMB) sur leur projet de création d'une structure unique de gestion. Un organe demandé par la Commission intergouvernementale de contrôle (CIG) qui gère le tunnel franco-italien. Fin juillet, un comité commun de l'ATMB et de la SITMB avait approuvé le principe de la création d'un Groupement européen d'intérêt économique (GEIE). Fin août, l'ATMB a envoyé à la SITMB sa version finalisée du projet élaboré par les avocats-conseils des deux sociétés. Elle lui a également adressé un programme des travaux en réponse aux 41 recommandations formulées par les experts. Un courrier resté sans réponse alors qu'approche la réunion du CIG qui doit, le 29 septembre prochain, entériner le projet.