Réunis en comité central d'entreprise extraordinaire, le 17 septembre dernier, les représentants du personnel et la direction générale de Bourgey-Montreuil (groupe Geodis) ont examiné les conclusions du rapport d'expertise du cabinet Sécafi. Demandé par l'intersyndicale (CFDT, CGT, FO, FNCR), cet audit devait se prononcer sur la pertinence du plan de réorganisation concocté par la direction de l'entreprise de Chambéry. Laquelle envisageait la suppression de 132 postes sédentaires avec une centaine de licenciements secs dans le cadre d'un assainissement de ses filiales.
« Si le rapport admet que BM a besoin d'une nouvelle forme d'organisation, il constate, en revanche, que les sureffectifs annoncés par la direction ne correspondent pas à la réalité », explique Stéphane Baudel, membre du comité central d'entreprise. « Par ailleurs, note le délégué CFDT, les patrons des 23 filiales de Bourgey-Montreuil n'auraient pas tous été consultés ». « Le projet de la direction a été décidé dans la précipitation, en début d'année, alors que le volume d'activité de l'entreprise était en recul. Les chiffres du premier semestre sont bien meilleurs ; il convient donc de revoir la stratégie ». L'intersyndicale reconnaît toutefois le bien fondé de certaines mesures telle que la mise en place d'une comptabilité et d'une facturation centrale pour les grands comptes, la séparation des activités par spécialisation, la fermeture de certains sites ou encore l'amélioration du système informatique. « La direction a assoupli sa position. Elle souhaite désormais s'accorder du temps alors qu'elle voulait mettre son plan en ordre de marche dès cet été. Elle est également disposée à rediscuter le nombre d'emplois susceptibles d'être supprimés », avance Stéphane Baudel. Direction et syndicats sont convenus de se revoir le 28 septembre prochain.