Ducros rachète Sernadis. C'est ce qui devrait être annoncé le 4 octobre prochain. Comme Broos Fouya, passé il y moins d'un an sous le contrôle du Hollandais TNT Post Group, Sernadis est un messager parisien dont le réseau hexagonal repose essentiellement sur de nombreux correspondants régionaux. Un tel profil est particulièrement séduisant pour des TNT ou Deutsche Post/Ducros puisque ceux-ci peuvent récupérer fret et parts de marché sans faire les frais d'une intégration des structures de l'entreprise rachetée. C'est aussi une telle absence de réseau qui a conduit Broos Fouya comme Sernadis à la vente. Avec la crise de la messagerie française, les petits distributeurs régionaux se sont en effet raréfiés.
Sernadis, qui dispose de deux implantations propres à Lyon (Sernadis Lyon) et Lille (Nordis), s'est efforcé de «remailler» sa couverture du territoire en créant une nouvelle « race » de réseau : une fédération réunissant une vingtaine d'entreprises régionales. Lancé en 1997, le projet d'André Vidal, directeur général de Sernadis, a suscité quelque intérêt auprès de certains messagers (comme Grimaud). Après deux ans de concertation, il n'a pas abouti. Sernadis a ainsi été amené à traiter avec des repreneurs comme TNT Post Group, Ziegler ou Ducros (lui même racheté par Deutsche Post il y a moins d'un an). C'est ce dernier qui aurait emporté l'affaire la semaine dernière. Les négociations qu'il mène avec le Breton Arcatime (groupe Le Calvez) aboutiront-elles de la même manière ?