Le président de la SNCF, Louis Gallois, a confirmé, le 7 septembre, lors d'une table ronde avec les syndicats, que trois pistes principales étaient à l'étude pour l'avenir du Sernam, le service de messagerie de l'entreprise ferroviaire. La SNCF, qui souhaite prendre une décision avant la fin de l'année, étudie la possibilité de « rapprochements » du Sernam avec des partenaires « lui donnant l'effet de taille et la dimension européenne ». Ces partenaires pourraient être Calberson, branche messagerie du groupe Geodis (détenu à 43,6 % par la SNCF), ABX, filiale des chemins de fer belges qui vient de conclure un accord de coopération avec Dubois ou encore La Poste française.
« La direction de la SNCF souhaite, quoiqu'il advienne, couper le cordon ombilical entre le Sernam et la SNCF au 1er janvier prochain, en transformant, dans un premier temps, le service des messageries en filiale à 100 % de la SNCF », explique un représentant CGT participant à la table ronde. Selon Roger Leders, élu au comité d'entreprise du Sernam, la piste Calberson serait actuellement « la plus chaude ». Elle consisterait dans un premier temps à filialiser le Sernam, Calberson recevant un mandat de gestion d'une durée de deux à trois ans. Pendant ce temps, les pertes du Sernam resteraient à la charge de la SNCF de manière à ne pas peser sur les comptes de Geodis, coté en Bourse. L'idée d'un rapprochement avec La Poste a la faveur de la CGT qui préconise la constitution d'un pôle SNCF-La Poste dans le secteur de la messagerie. Ce partenariat offrirait, selon elle, de multiples avantages : « la réalisation d'économies d'échelle, la mise en place de coopérations européennes et internationales, des prestations de meilleure qualité, une réponse aux besoins individuels et collectifs en terme d'acheminement des messageries ». Quant à la piste ABX, souhaitée par la CFDT, Louis Gallois a annoncé qu'il allait la réactiver en rencontrant prochainement son homologue des chemins de fer belges.