Après avoir cédé Mory cet été, le CDR devrait annoncer cet automne la mise en vente des 3,2 MdF de chiffre d'affaires de Transalliance/Stockalliance. Un groupe qui vient de récupérer le fonds de commerce « pétrochimie conditionnée » d'Aubry SR. Dès cet automne, le Consortium De Réalisation devrait annoncer la mise en vente de Transalliance/Stockalliance, dernière partie de l'ex-groupe Novalliance. Présidé par Claude Blot, Transalliance/Stockalliance affiche un chiffre d'affaires 1998 de 3,2 milliards de francs. Sous la marque Transalliance, la partie transport routier (lots complets conditionnés et vrac) pèse, en 1998, 2,7 MdF pour 35 millions de résultat net après impôts (2,94 milliards et 65 millions prévus en 1999). La société Stockalliance, spécialisée en prestations de services logistiques, affiche un chiffre d'affaires 1998 de 500 millions de francs, pour un résultat net après impôts de 8 MF (560 millions et 18 millions prévus en 1999).
Transalliance vient de reprendre l'activité transport par semi-remorques de l'ex-groupe Aubry. Une opération managée par Philippe Michel, directeur général et actionnaire à 14 % de Transalliance/Stockalliance. Effective depuis le 6 septembre, cette reprise permet au groupe de transport de porter son chiffre d'affaires produits pétrochimiques conditionnés de 400 à 560 MF. Pour quelques MF, Transalliance est devenu propriétaire d'un parc d'environ 300 semi-remorques et du fonds de commerce de la société défaillante, avec des clients comme Atochem, Shell ou Solvay. Les autres actifs (véhicules moteurs et immobilier) restent propriété de la société STR Aubry, qui fait l'objet d'une proposition de reprise du groupe Sebban (voir L'OT n°2041). En tenant compte des reclassements, 240 salariés d'Aubry sont repris par Transalliance. De « bons, voire très bons conducteurs » pour l'essentiel, estime Philippe Michel. Reste à faire entrer ces nouveaux salariés dans la démarche du contrat de progrès, totalement ignorée par le groupe Aubry.
Transalliance s'efforcera également d'abaisser des coûts de revient trop élevés, tout en maintenant le haut niveau de qualité de service offert par Aubry à ses clients. « Nous allons travailler essentiellement sur les charges variables. De plus, les ex-agences d'Aubry Semi-Remorques, installées à proximité des clients, vont être intégrées au sein de nos filiales : celle de Tavaux (54) est rattachée à Michel MG Franche-Comté, celles de Seclin (59) et Lillebonne (76) à Debeaux MG Nord, celles de Fos (13) et Romanèche (26) à Debeaux MG Sud », explique Philippe Michel. Dépendant désormais de Michel MG Bourgogne, le site de Chalon-sur-Saône est un cas particulier. Réinstallé en bordure d'autoroute A6 sur une ancienne implantation Aubry CR, il ne gérait aucun fonds de commerce dans l'organisation Aubry mais servait de centre d'exploitation pour les agences Aubry SR. « Nous l'avons repris en location gérance pour limiter les risques. Nous y avons bâti une exploitation, avec 72 conducteurs, pour tenter d'y développer un nouveau fonds de commerce. C'est une bonne occasion pour nous de prendre pied dans une région où nous étions un des seuls grands groupes généralistes français à être absents », souligne Philippe Michel, qui ne cache pas d'autres ambitions de développement de Transalliance, vers l'Italie et l'Espagne, destinations de la moitié des flux gérés par Aubry Semi-Remorques.