Triste record en 1997

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Un récent rapport du Ministère des Transports révèle que le nombre total d'accidents enregistrés en transport routier de marchandises dangereuses en 1997 dans l'hexagone s'élève à 223 contre 234 en 1996.

L'enquête du ministère des Transports portant sur la sécurité des transports de matières dangereuses en 1997 a dénombré 84 accidents de type M (caractérisé par des blessures imputables à la matière dangereuse, un épandage de la matière supérieur à 100 l, une fuite de gaz, une explosion ou un incendie) soit une proportion de 38 %. Ceux de type C, où la matière dangereuse n'a pas été libérée, sont au nombre de 139. Au total, 35 personnes - dont huit chauffeurs routiers - ont trouvé la mort dans un accident de transport de matières dangereuses. Ce bilan est l'un des plus sombres jamais recensé. Il est essentiellement du à l'accident de Port-Sainte-Foy (24). Le 8 septembre 1997, la collision d'un camion semi-remorque citerne avec un autorail a provoqué la mort de 13 personnes et en a blessé 43 autres.

Le nombre d'accidents liés à une faute du conducteur du véhicule transportant la matière dangereuse représente 47 % des 223 cas recencés. Ils sont, en général, déclenchés par une erreur humaine (écart sur accotement, assoupissement, manoeuvre dangereuse...) ou par un comportement infractionnel du chauffeur (vitesse excessive, alcoolémie, refus de priorité...) Les accidents résultant d'une défaillance du poids lourd (problème de freinage, éclatement de pneumatiques, rupture d'emballages) représentent 17,5 % des cas.

La responsabilité d'un tiers est invoquée dans 33 % des accidents. L'origine est souvent la vitesse excessive, les manoeuvres dangereuses et la perte de contrôle du véhicule tiers. 2,5 % résultent de causes externes, principalement les intempéries.

Le transport routier de matières dangereuses représente 5 % du trafic routier total de marchandises. Le nombre d'accidents corporels constatés dans ce secteur s'élève à 1,5 % du total des accidents corporels de poids lourds dans l'hexagone et à 8 pour mille de celui des accidents de la circulation routière survenus en 1997.

Les citernes les plus impliquées. L'enquête indique également que les citernes représentent plus de trois quarts des types de conditionnement impliqués. En ce qui concerne la nature des accidents, le Ministère relève 52 collisions frontales ayant entraîné 26 morts et 91 blessés, 22 par le côté (deux tués et dix blessés) et 31 par l'arrière (trois tués et 29 blessés). L'enquête totalise, en outre 36 renversements de poids lourds transportant des matières dangereuses (un mort et huit blessés) et 35 accidents sans collision, ni renversement (un mort, 21 blessés).

La répartition mensuelle des accidents est très variable d'une année sur l'autre : 19 ont, en moyenne, eu lieu chaque mois en 1997. 45 % se sont produits au cours du 1er semestre et 55 % lors du 2ème. Des pointes sont toutefois constatées en janvier (26 accidents) et juillet (28). Les mois de mars et mai en comptabilisent le moins, respectivement 7 et 13. C'est en Rhône-Alpes que le nombre d'accidents est le plus élevé, 33 contre 30 en 1996. Ils se sont fortement accrus dans le Nord-Pas-de-Calais (21 contre sept en 1996). On retrouve ensuite la Lorraine et Provence-Alpes-Côte d'Azur (16 accidents chacune), puis la Basse-Normandie et la Bourgogne (12).

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