Naissance du groupement Sécuritis

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Dix entreprises nationales spécialisées en matières dangereuses conditionnées ou en vrac ont créé le groupement Sécuritis dont les statuts seront déposés courant octobre.

Dix transporteurs ont répondu à la démarche initiée depuis plus d'un an par Jean-Louis Amato, gérant des transports ATA à Marseille : créer un groupement spécialisé en transport de matières dangereuses conditionnées ou en vrac. Les autres membres fondateurs de Sécuritis, dont la plupart opère en messagerie industrielle, sont les transports Fournier à Marseille (18 MF de CA), Trans Inter dans l'Eure (22 véhicules), RTMD en Indre et Loire (12 véhicules, 13 MF), Transports International dans l'Oise (20 MF de CA), Stoeckel à Strasbourg (12 véhicules, 10 MF de CA), Eurestel dans le Var (13 MF de CA, 17 salariés), Serta à Cavaillon (80 salariés), Mercier dans la Drôme (100 MF de CA, 170 véhicules en messagerie industrielle et citerne), Loir dans le Nord (25 véhicules, 20 MF de CA, spécialisés en citerne chimique) avec un total de 500 véhicules moteurs, 600 collaborateurs pour un chiffre d'affaires de 295 MF (45 millions d'euros). Ces dix entreprises ont décidé de formaliser leurs relations commerciales existantes par la création d'une SARL à capital variable. Une structure capable de répondre aux attentes des chargeurs, identifiés par enquête, notamment sur le créneau du lot partiel par palette. « Par la massification des achats - le groupement adhère à l'UCT, la centrale d'achat d'Unicooptrans - et des flux, notre but est d'apporter une réponse à des pme écartés des appels d'offres en raison de leur taille et de leurs moyens techniques. Même avec 200 véhicules, nous sommes vulnérables face au jeu de fusions-alliances qui s'opère sur le marché de la chimie » indique Jean-Louis Amato. Le groupement, qui n'a pas pour vocation première de commercialiser les prestations de ses adhérents, ambitionne néanmoins de souscrire à certains appels d'offres européens par le biais du réseau. Visant à placer les entreprises au plus haut niveau de qualité, de sécurité et de respect des réglementations, le concept de Sécuritis repose notamment sur le recours au rail-route. « Ce choix procède de la volonté de mettre en commun quelque chose que nous n'avons pas : le transport combiné. Son développement, nécessaire et incontournable, impose des transferts de savoir-faire. Or, seules les entreprises les plus armées seront capables d'intégrer cette technique ». Pour l'heure et faute de matériels en nombre suffisant, le groupement ne fait pas obligation aux adhérents de recourir à ce mode. Toutefois des contacts informels ont été pris avec la CNC et Novatrans qui « ont besoin de correspondants pour la redistribution locale des caisses mobiles ».

Grâce à l'aide au regroupement d'un montant de 700 000 F, le groupement s'est doté d'un coordinateur à mi-temps en la personne de Guy Labeyrie, ex-animateur de France Lots Organisation et délégué général du groupement de citernes alimentaires Axcial. Sécuritis, dont le siège marseillais pourrait être transféré à Bruxelles ultérieurement, souhaite rassembler 30 à 50 transporteurs au plan national avant de s'ouvrir à des sociétés européennes. Profil des candidats : des entreprises familiales, opérant peu ou prou - aucun pourcentage minimal n'a été fixé - sur le créneau de la chimie, localisées à proximité des industriels du secteur et convaincues de la pertinence du transport combiné. La participation au capital de la SARL est fixé à 20 000 F par associé et les droits d'entrée à 9000 F pour 1999.

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