Les travaux de réfection du tunnel du Mont Blanc devraient débuter en octobre ou novembre prochain. La réouverture de l'ouvrage est toujours prévue pour l'automne 2000, échéance fixée par les ministres français et italien des Transports. Fin juillet, la Commission intergouvernementale de contrôle du tunnel a entériné les 41 recommandations formulées par les experts. Elle a également demandé aux deux sociétés concessionnaires d'établir, pour la mi-septembre, un programme affiné des travaux. Celui-ci ne prendra pas en compte les éventuelles modifications des conditions de circulation pour les poids lourds (limitation de leur poids et dimensions, distance de sécurité, matières dangereuses) préconisées dans le rapport technique. « Ce sont les pouvoirs publics qui seront amenés à trancher ultérieurement ces questions », précise la société de l'autoroute et du Tunnel du Mont Blanc (ATMB). Celle-ci vient d'annoncer qu'elle affectera une enveloppe de 130,4 MF à une réserve spéciale destinée à financer la remise en état du tunnel, estimée à 1,3 MdF. En 1998, la société concessionnaire a réalisé un chiffre d'affaires de 802,2 MF pour un résultat net de 140 MF. L'an dernier, le trafic poids lourds a progressé de 5,76 %, soit environ 780 000 camions. Le trafic commercial représente 40 % du trafic total, une répartition inchangée depuis trois ans. Toutefois les perspectives de croissance ne sont pas très encourageantes. Au contrecoup de la fermeture du tunnel s'ajoutent les conséquences des évolutions de la réglementation des transports terrestres en Suisse. A terme, la confédération helvétique devrait en effet récupérer une partie du trafic poids lourds détournée de son territoire pour des raisons de limitation de tonnage. Ainsi, en 2005, année où l'ouverture de la Suisse aux camions de plus de 28 tonnes sera totale, le tunnel du Mont Blanc devrait perdre quelque 280 000 poids lourds par an.
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Début des travaux à l'automne
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