Début août, le groupe Transalliance/Stockalliance s'est porté acquéreur d'Aubry Semi-Remorques (240 ensembles routiers, 250 millions de francs de chiffre d'affaires et 289 salariés), une société du groupe Aubry, qui avait été placée en redressement judiciaire en mars 1999. Filiale du Consortium De Réalisation, qui vient de vendre Mory, Transalliance/Stockalliance pèse environ trois milliards de francs de chiffre d'affaires en transport de lots complets et logistique. Autre filiale d'Aubry placée en redressement judiciaire en mars, Aubry Camions Remorques (110 salariés, 87 moteurs, 120 MF de CA) a été reprise mi août par le groupe Sebban, de même que sa société mère, STR Aubry et ses sociétés soeurs Beaune Transports (58 salariés, 50 moteurs, 23 MF de CA), Afrac Services (46 salariés, 37 MF de CA en prestations de manutention), Lorafret (7 salariés, 41 MF de CA en affrètement routier) et Transeurope (67 salariés, 53 moteurs, 44 MF de CA). Sebban avait déjà racheté en avril une autre filiale de l'ex-groupe Aubry, Euromessagerie, qui serait depuis redevenue bénéficiaire. Installé en région parisienne, dirigé par Jacques Sebban, l'acquéreur souhaite "développer les activités logistique et d'affrètement" qui sont "rentables et financièrement solides" tout en restructurant et redressant "les sociétés (Aubry Camions Remorques, Beaune Transport et Transeurope) faisant l'objet de procédures collectives avant de les développer".
Ces deux rachats mettent fin à la mission de Patrick Aubry, président du groupe depuis juillet 1998. En succédant à son père Landry, il espérait pouvoir sauver l'entreprise familiale du naufrage financier qui la guettait depuis 1997. Faute d'y être parvenu, il a néanmoins réussi à "limiter les dégâts" puisque, sur un millier d'emplois concernés par les différentes reprises (y compris celle de l'activité transport de pulvérulents, cédée au groupe Charles-André en mars 1999), seuls 29 ont été sacrifiés.