Un coup pour rien ?

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La réunion paritaire consacrée, le 25 juin dernier, à la réduction du temps de travail applicable aux salariés sédentaires « marchandises » s'est achevée sur un constat d'échec. Syndicats de salariés et organisations professionnelles du transport routier ont de nouveau affiché leurs divergences sur plusieurs volets de la négociation. Parmi lesquels, l'application, dans les entreprises, de la modulation du temps de travail. Une question qui bloque également les négociations sur la « RTT sédentaires » dans le secteur du déménagement.

Lors de la rencontre paritaire du 7 juin, les syndicats ont refusé en bloc le principe d'une modulation par accès direct à un accord de branche, les représentants des salariés s'arc-boutant sur la signature d'accords d'entreprise. L'Union des Fédérations de Transport (UFT) a donc formulé une nouvelle proposition reposant sur la suppression de l'accès direct et sur une modulation organisée soit par accord collectif négocié par des délégués syndicaux, soit par mandatement. Qualifiée «d' avancée importante » par Philippe Choutet, délégué général de l'UFT, cette suggestion n'a pas emporté l'adhésion des syndicats, à l'exception de la CFDT.

Autre point d'achoppement, le déclenchement des heures supplémentaires. La partie patronale souhaite les déclencher au-delà de la 43e heure (l'UFT proposait 45 heures auparavant) contre 39 heures pour les organisations syndicales. Concernant le contingent d'heures supplémentaires, l'UFT propose un volume d'heures dégressif jusqu'à 180 heures, les syndicats ne souhaitant pas dépasser 130 heures.

Les partenaires n'ont pu également s'entendre sur la compensation salariale. Entre la 35e et la 39e heure, l'UFT entendait instaurer un système «d'indemnités différentielles» sur la base des minima de la convention collective tout en assortissant le dispositif d'une modération salariale sur trois ans. De leur côté, les syndicats ne veulent pas entendre parler de «primes différentielles» mais lier l'ARTT à une augmentation du taux horaire.

« Depuis le début des négociations, la partie patronale tente de faire avancer les choses. Malheureusement, nous sommes victimes d'un attentisme de la part des syndicats », déplore Philippe Choutet. Les négociations reprendront le 1er octobre prochain. Quant aux discussions portant sur la RTT pour le personnel roulant, elles n'ont pas encore débuté.

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