41 recommandations de sécurité

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Les deux sociétés d'exploitation du Tunnel du Mont-Blanc sortent blanchies du rapport d'expertise franco-italien établi suite à l'incendie du 24 mars 1999. Rendue publique le 8 juillet, l'enquête se borne à relever une « dissymétrie d'organisation des deux pays ». Concernant la mauvaise utilisation des ventilateurs d'air - placés en position de soufflerie et non d'extraction des fumées - les experts estiment que « ce régime n'a mis en péril ni les usagers ni les équipes de secours ». Reste à savoir si ces conclusions administratives et techniques seront confirmées par l'enquête judiciaire dont les résultats n'ont pas été dévoilés. Malgré la mise hors de cause de la responsabilité des concessionnaires, le rapport d'expertise formule, en effet, une série de quelque 41 recommandations visant à améliorer la sécurité de l'ouvrage avant sa réouverture ! Il recommande notamment de porter sa capacité d'extraction des fumées à 2 000 m3/seconde - contre 300 m3 à l'heure actuelle - par la construction de trappes tous les 100 m (au lieu de 300 m) et la révision de la galerie d'air. Le doublement du nombre de refuges protégés contre l'incendie (18 actuellement soit tous les 600 m), l'augmentation du nombre de garages ou l'élargissement à 7,40 m de la chaussée, une signalisation visuelle et sonore en cas d'incident sont également préconisés. Au plan de la circulation des poids lourds, une réglementation plus stricte est souhaitée. Elle passerait par un espacement accru entre les véhicules, le renforcement des contrôles de sécurité à l'entrée du tunnel et la limitation de la largeur maximale à 2,55 m (2,60m actuellement). La liste des matières potentiellement dangereuses - telles que la farine et la margarine transportées par le camion belge à l'origine de l'incendie - serait étendue. Enfin, l'organisation des secours devrait être revue avec la mise en place d'un service d'urgence capable d'intervenir 24h/24 en moins de 5 secondes en tout point de l'infrastructure. Concernant l'exploitation du tunnel, le rapport suggère la constitution d'une société de gestion unique, filiale des deux concessionnaires. Une commission intergouvernementale franco-italienne serait, elle, chargée de veiller à la sûreté de l'ensemble des tunnels alpins. Ces mesures « devraient garantir un niveau de sécurité suffisant » au Mont-Blanc, indiquent les experts. Même si « la solution idéale serait la construction d'un deuxième tunnel, répondant à des normes plus récentes », afin d'instaurer une circulation à sens unique dans chaque « boyau ».

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