Ces deux entreprises sont membres du réseau DPD Allemagne dont elles contrôlent trois dépôts. Elles réalisent respectivement 360 millions et 450 millions de francs de chiffre d'affaires.
Leur acquisition a été réalisée par le biais de la nouvelle holding « Colis et Logistique » de La Poste. Celle-ci s'était déjà offert un acteur-clé du réseau monocolis allemand en reprenant Denkhaus en décembre dernier. Ce qui lui avait donné 33 % du capital de DPD. Avec Bikart et Interspe, le groupe public français porte cette part à 42,7 %. Ce qui est loin d'être suffisant pour lui assurer le « contrôle total » qu'il convoite. Pour atteindre cette ambition, il lui faudra détenir 75 % du capital. Il reste donc en quête de nouvelles emplettes au sein de DPD Allemagne.
En attendant, les développements européens que les membres de ce réseau attendaient de leur partenariat avec La Poste semblent être retardés. Même si la direction de l'entreprise publique assure être en discussion avec les postes d'Europe du Sud. Sont également en suspens les négociations commencées en début d'année avec DPD France.
Parallèlement à ses ambitions européennes, La Poste traverse les océans : elle vient de s'implanter pour la première fois aux États-Unis en reprenant pour quelque 100 millions de francs la société américaine INSA (100 millions de francs de chiffre d'affaires). Une entreprise spécialisée dans la distribution de presse au départ d'Europe. Elle ouvre à La Poste « 400 points d'accès sur le territoire américain ».