Le 22 juin, à l'appel de l'intersyndicale (CGT, CFDT, FO, CFTC et Sud), les salariés du Sernam ont observé un arrêt de travail de 24 heures. Objectif : mettre la pression sur la direction de la SNCF, toujours en pleine réflexion sur l'avenir de son service de messagerie, en déficit chronique (556 MF de pertes en 1998). « Nous refusons le schéma libéral aboutissant à la filialisation du Sernam. La SNCF a tout à fait les moyens d'inscrire le Sernam dans son offre fret », explique Roger Le Derss de la Fédération CGT des cheminots.
Après la manifestation du 24 mars, qui avait réuni une centaine de personnes devant le siège de la SNCF, les syndicats ont, cette fois, décidé d'étendre le mouvement à l'ensemble des sites du Sernam. Selon la direction, la grève aurait touché 35 % des 4 000 salariés, « sans pour autant perturber les livraisons ».
En marge de la grève, une délégation syndicale était reçue au ministère des Transports. « Sans nous apporter de garanties, le ministre a toutefois promis qu'il regarderait, avec impartialité, tous les projets y compris ceux présentés par les syndicats », avance Roger Le Derss.