La rentrée sera chaude

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Réunis le 18 juin dernier en comité central d'entreprise extraordinaire, les représentants du personnel de Bourgey-Montreuil ont, à l'unanimité, voté le déclenchement du droit d'alerte pour contester et mieux contrôler la restructuration de la société phare de la branche route de Geodis (L'OT 2036). La direction envisage, dans le cadre d'un assainissement de ses filiales, de supprimer 132 postes sédentaires avec une centaine de licenciements secs. Les représentants des 3200 salariés ont également décidé de lancer une expertise économique et financière de Bourgey-Montreuil dont les premiers résultats tomberont en septembre prochain. C'est d'ailleurs à la rentrée que l'intersyndicale (CFDT, CGT, FO et FNCR) décidera des actions « d'envergure » à mener. En attendant, Gérard Marot, le secrétaire général du comité central d'entreprise, annonce, pour le 28 juin, l'organisation de plusieurs « débrayages » sur les 23 sites de Bourgey-Montreuil. « Cette action ne sera pas traumatisante pour les clients. Elle sera, en revanche, un signe fort adressé à la direction. Notre objectif n'est pas de casser Bourgey-Montreuil, mais de refuser un plan de licenciement dans une société qui a dégagé, en 1998, 43 MF de résultats pour un chiffre d'affaires de 2,5 milliards de francs. Il faut également savoir que les 132 emplois supprimés représentent plus de 20 % de l'effectif sédentaire », explique-t-il.

Pascal Gibert, successeur de Pierre Brunet à la tête de Bourgey-Montreuil, précise quant à lui que la réorganisation entraînera la création de 20 postes supplémentaires au siège social ainsi que l'embauche d'une dizaine de commerciaux.

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