Le groupe l'Européenne de Transports, né de l'ambition de Lionel Prime, verra-t-il le jour ? Se présentant comme le fils d'un ex-transporteur du Bordelais, le mystérieux Lionel Prime souhaitait constituer un groupe national de transport pesant près d'un milliard de francs fin 1999. Un projet et des déclarations précipités qui ont ébranlé pendant quelques jours le petit monde du transport routier et fait couler un peu trop d'encre. Affirmant avoir repris au mois de mai les Transports Allègre de Saint-Étienne et fort, soi-disant, d'une capacité d'investissement de 113 millions de francs, le P-dg virtuel promettait d'acquérir 25 autres sociétés d'ici la fin de l'année parmi lesquelles Melin des Avénières (38), Many de Brive-la-Gaillarde (19) et Martin de Saint-Rémy-de-Provence (13). Mais, « depuis notre première rencontre en février dernier, nous n'avons plus eu de nouvelles de ce monsieur », indique Marc Melin, P-dg des Transports Melin. « Nous n'avons jamais reçu la lettre d'intention qu'il devait nous envoyer. Depuis la fin du mois de mai, c'est le silence radio », confie Guy Many, P-dg des Transports Many. Même son de cloche chez les Transports Martin... Qui plus est, le téléphone portable de l'individu, seule façon de le joindre jusqu'à présent, reste désespérément sur messagerie ! Mieux encore, il n'existe, auprès du Registre du Commerce de Saint-Étienne, aucune trace de l'immatriculation de l'Européenne de Transports, pourtant annoncée pour le 7 juin dernier par Lionel Prime. Alors, esbrouffe ou stratégie géniale? Il y a quelques semaines, le doute était permis...
Editorial