Axcial, c'est le nom d'un nouveau groupement d'entreprises de transport routier spécialistes de la citerne alimentaire. Il rassemble déjà les transports Boudon (20 MF de CA dans le Gard), Chauvin (10 MF de CA dans les Charentes), Farbos (13 MF de CA dans le Lot-et-Garonne), Galtier (33 MF de CA dans l'Aveyron), Teyssier (26 MF de CA dans les Landes) et la SEDEB (13 MF de CA en Dordogne), avec un total de 135 véhicules moteurs et au moins autant de citernes pour produits alimentaires. Sur un marché français estimé à 1500 citernes, hors véhicules spécialisés en collecte de lait, Axcial ne se place pas en concurrence directe avec les groupes du secteur (Veynat, Bouquerod, Bourgey-Montreuil, etc...). En revanche, le groupement vise le marché européen. Créé sous forme d'une SARL à capital variable dont les co-gérants sont les dirigeants de Chauvin, Farbos, Galtier et de la SEDEB, il bénéficie d'une adresse commerciale à Bruxelles, «pour être plus proche des instances de décision communautaire», indique Guy Labeyrie, ex-animateur du groupement France Lots Organisation et délégué général d'Axcial. C'est que, au vu de la récente actualité de l'agro-alimentaire, les transporteurs du secteur envisagent de subir de nouvelles contraintes réglemantaires et techniques. Celles-ci pèseront forcément sur la situation économique des citerniers. Au sein d'Axcial, ces derniers cherchent d'ores et déjà à améliorer leur exploitation, la gestion des matériels et des flux. Côté achat, ils bénéficient, grâce à l'adhésion du groupement à Unicooptrans, des conditions offertes par l'Union des Coopératives de Transport.
La structure d'Axcial lui permet d'ores et déjà de prospecter directement une clientèle de gros chargeurs pour le compte de ses adhérents, voire même d'être mandaté pour reprendre les actifs de sociétés qui seraient à vendre. D'ici la fin de l'année, Guy Labeyrie espère réunir sous la bannière d'Axcial une vingtaine d'entreprises françaises mais aussi espagnoles, portugaises, italiennes, belges, néerlandaises ou allemandes. Pour mieux intégrer les transporteurs étrangers déjà contactés, une structure de droit européen pourrait être créée cette année, avec la mise en place d'une bourse de fret spécialisée en vrac alimentaire.