Les négociations patinent

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Le 7 juin dernier, les organisations professionnelles du transport routier et les syndicats de salariés n'ont pu s'entendre sur quelques points cruciaux de la négociation portant sur la réduction du temps de travail des sédentaires « marchandises ». Réclamé par les syndicats et finalement accepté par la partie patronale, le principe d'une modulation trimestrielle du temps de travail semble poser quelque problèmes techniques quant à son application dans les entreprises. « Les syndicats souhaitent que l'accord d'entreprise soit négocié par des délégués syndicaux en excluant le principe d'un accès direct à l'accord de banche », explique Philippe Choutet. Or, selon le délégué général de l'UFT, dans les entreprises de transport dépourvues de délégués syndicaux, un accord d'entreprise ne peut être conclu qu'après consultation des représentants du personnel (membres du comité d'entreprise ou délégués du personnel) ou, en leur absence, par référendum. « La position des syndicats ne se justifie pas au regard de la taille des entreprises de transport et de ce qui se pratique dans les autres branches professionnelles », avance Philippe Choutet.

Les partenaires sociaux n'ont pu également résoudre la question des heures supplémentaires. L'UFT propose que celles-ci se déclenchent au-delà de la 45e heure contre 39 heures pour les syndicats. Autre point de divergence, le règlement des absences, la CFDT ne voulant pas entendre parler d'une possible récupération des périodes de non-activité.

Dans le secteur du déménagement où l'on croyait les discussions très avancées pour les sédentaires, le texte, proposé à la signature des syndicats, est pour l'instant bloqué. Il se fonde sur le principe d'une modulation au quadrimestre avec déclenchement des heures supplémentaires à partir de la 43e heure. Il est accompagné d'une modération salariale sur 3 ans avec maintien du salaire effectif. « Malgré des avancées très importantes, nous ne comprenons pas pourquoi les syndicats jouent la montre en faisant de la surenchère », souligne Philippe Choutet. Lequel reconnaît que la proximité du vote de la seconde loi Aubry sur les 35 heures perturbe l'esprit des négociations.

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