« ND Alimentaire n'est pas à vendre », assure Thierry Leduc, porte-parole du groupe Norbert Dentressangle. Le pôle liquide alimentaire est pourtant bel et bien sur le marché et plusieurs entreprises du secteur ont été contactées sur ce dossier. Il s'agirait de reprendre une soixantaine de citernes consacrées au transport de glucose pour un gros client générant environ 40 millions de francs de chiffre d'affaires. Ces matériels seraient trop dédiés pour permettre au groupe de Saint-Vallier d'équilibrer ses trafics et d'être suffisamment rentable sur un créneau où la concurrence fait rage. D'importants mouvements de concentration y sont en cours, autour de groupes comme le Bordelais Veynat ou de groupements d'entreprises, en quête d'une « taille critique » de 200 à 300 citernes. Dans ces conditions, le démenti officiel apporté par la direction de Norbert Dentressangle à la vente de ND Alimentaire s'inscrit probablement dans la stratégie de communication « financière » à laquelle il obéit depuis son entrée en bourse. C'est sans doute dans le même esprit que Jean-Claude Michel, président de Norbert Dentressangle, a affiché, il y a quelques semaines, dans les colonnes de La Tribune de nouvelles ambitions : 13,2 milliards de francs de chiffre d'affaires en 2002 (soit le double de ce qu'il annonçait en mars dernier) via une « très grosse opération de croissance externe » pour laquelle toutefois « aucune négociation n'est engagée ». Si des noms circulent déjà quant à l'entreprise que pourrait viser Norbert, là encore Thierry Leduc dément tout prochain rachat. « Depuis l'époque où a été défini le plan de développement Cap 2002 du groupe, le marché a évolué beaucoup plus vite que prévu. La concentration qui s'accélère sur la messagerie européenne avec les postes nous concerne parce qu'il concerne tout le marché de la logistique. C'est ce qui nous amène à une nouvelle réflexion quant à notre rythme de croissance », explique-t-il.
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Citernes à vendre avant croissance
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