Le groupe Joyau a inauguré le 2 juin dernier ses nouvelles installations lyonnaises. Présent dans cette ville depuis près de 30 ans, le messager vendéen y a porté à 8 800 m2 ses surfaces couvertes sur un terrain de 3 hectares. La plate-forme dédiée à la messagerie offre désormais 73 postes d'accostage à quai sur 5 000 m2 et un nouveau bâtiment de 3 800 m2 destiné au stockage-préparation de commande a été construit sur le même site. L'ensemble de l'opération a représenté 12 millions de francs d'investissements.
Basée à proximité de l'aéroport de Satolas et de l'axe routier Lyon-Grenoble-Chambéry, l'agence de Lyon-Genas emploie 64 salariés et 12 sous-traitants permanents. Elle expédie, livre et voit transiter près de 2 millions de colis représentant 44 700 t par an. En partent quotidiennement 33 lignes nationales directes et 24 tournées locales.
Elle apporte 65 millions de francs de chiffre d'affaires annuel au groupe Joyau dont l'activité totale a atteint 853 millions de francs en 1998 pour un résultat d'exploitation de 27 millions de francs et un résultat net de 11 millions de francs. « Nous sommes bénéficiaires. Ce qui est plutôt rare dans le secteur de la messagerie. Mais notre ratio résultat net/chiffre d'affaires n'atteint que 1,3 %. Ce qui est faible en particulier à la veille de mettre en place l'ARTT », déclare Jacques Godet, P-dg du groupe Joyau. « Selon une étude réalisée par un cabinet de consultants, la mise en place de l'aménagement et de la réduction du temps de travail augmentera de 6 % la masse salariale dans les entreprises de messagerie. Nous allons essayer de faire moins en réorganisant complètement notre exploitation ». Les négociations ont déjà été lancées au sein du groupe Joyau en vue de réduire sans diminution de salaires les actuelles 43 heures hebdomadaires de travail des personnels roulants et les 39 heures des sédentaires.
Autre dossier d'actualité pour Jacques Godet : le développement du groupe. D'abord en national où, afin de renforcer son maillage en particulier dans le sud-est de la région Rhône-Alpes, il envisage de reprendre des sociétés. Ensuite à l'international où le messager est toujours absent et « vierge de tout accord ». « Ce genre d'opération représente un coût pour les entreprises et les récentes unions annoncées comme durables et avortées avant même d'être consommées justifient ma prudence. Pourquoi précipiter les 3 500 collaborateurs de Joyau dans une alliance que je ne sens pas vraiment ? », explique Jacques Godet.