Echanges entre entreprises adhérentes d'expériences, d'informations et même de fret, pour mieux convaincre ou conserver certains clients : c'est ce qui a présidé à la création et au développement du groupement France Benne depuis 1995. Aujourd'hui, cette structure, forte de 43 membres spécialistes de la benne céréalière et du pulvérulent, parvient à maturité. Elle est régie par un conseil de surveillance, présidé par Michel Rousselot, qui élit un directoire, chargé de la gestion quotidienne du groupement, sous la présidence de Frédéric Moreau.
Au cours de la 5e assemblée générale de son histoire, France Benne a décidé de créer un service spécialisé, dirigé par un coordinateur national, afin d'analyser et négocier les marchés de gros tonnage en benne, (autour de 10 000 tonnes ou gros appels d'offres saisonniers), que ne peut pas prendre seule une pme adhérente. La même personne aura pour responsabilité de mieux coordonner les frets de l'ensemble des membres du groupement. Ceux-ci ont déjà accès à une bourse de fret privée, qui « fonctionne aussi bien que possible », selon Alain Neilz, secrétaire général de France Benne.
Pour les 18 entreprises adhérentes exerçant tout ou partie de leur activité sur le pulvérulent, France Benne a également décidé de mettre en place une charte de qualité, un manuel des chauffeurs et un tableau de lavage des citernes.
Le groupement, qui compte un Belge et un Espagnol dans ses rangs, cumule 1,1 milliard de francs de chiffre d'affaires, 1 500 salariés, 1 400 tracteurs, 765 bennes céréalières et 298 citernes pulvérulents. Une force de frappe qu'aucun groupe indépendant n'est en mesure d'afficher au niveau national sur le même créneau. Mais, il n'est pas question de gonfler les effectifs du groupement au delà d'une cinquantaine d'adhérents, sans porter profondément atteinte à sa philosophie, qui privilégie d'abord la qualité des contacts entre entreprises de la même spécialité.